Atelier 3 : "L’expression créative, un droit essentiel menacé ? Osons !"

Personne ressource : Sylvie Pinchart /Directrice LEE communautaire - Rita

Participants : 

  • Hafida Bouhmadi (LEE Lx)
  • Aline Detaille (A27) 
  • Yasmine Peltzer (CRILUX)
  • Laurence Breuskin (LEELx)
  • Alix Rouiller (Nancy) 
  • Barbara Holt (Bibliothèque de Florenville)
  • Marie-Noëlle Neven (Lire et Ecrire Luxembourg)

> La question soulevée : la capacité d’inclusion des bibliothèques.

En lien avec cette question : la capacité d’expression des besoins, des demandes des publics éloignés qui permettent à un moment donné l’accompagnement de ces publics sur le champ notamment culturel.

Ces besoins et ces demandes ne sont pas nécessairement formulées par les publics éloignés car ils n’ont pas nécessairement de besoins et de demandes en la matière.

Dans ce contexte, un enjeu est identifié : il s’agit de se demander comment effectuer un travail de proximité pour toucher ces publics éloignés.

Il faut également en outre pouvoir s’autoriser à inscrire le travail d’analyse et de construction de ces demandes potentielles dans des constats socio-politico-économiques puisque des éléments tels que la ruralité, la mobilité complexe éloigne de facto ces publics de pouvoir prendre part, de participer à des événements culturels.


> Pistes de travail :

  • côté belge : via les PCS (Plan de cohésion sociale)  et PCDR (Plan communal de développement rural). Ce sont des leviers possibles mais la question qui se pose à ce niveau d’emblée : quelle place est donnée aux expressions créatives et aux dimensions culturelles dans ces plans. Volonté d’explicite : l’expression créative n’est pas liée à la fréquentation d’un lieu culturel mais à la manière d’accompagner les publics à dire et à mettre en récit.
  • côté français : il existe un déploiement de bibliothèques dans les quartiers populaires. Cela permet un décloisonnement.

> Constat posé en terme de préalable :

Pour rendre accessible les offres culturelles (livres, lecture, littérature) à toutes les populations il faut d’entrée de jeu veiller à réduire les inégalités sociales et veiller à une société plus égalitaire. Ce qui n’est pas de la responsabilité des institutions/associations présentes.

Les associations peuvent faire bouger les lignes mais un choix sociétal (une vision politique) doit être posé préalablement.

Pour agir, les associations présentes autour de la table ont esquissé des pistes :

  • partir des cultures dont les personnes éloignées sont porteuses, partir de leurs représentations (qu’elles ont de leurs pratiques d’expression) ;
  • les amener à prendre conscience de ce qu’ils ont à dire en cette matière ;
  • permettre aux personnes éloignées de se dire et de mettre en récit ;
  • effectuer un travail hors les murs ;
  • pertinence d’avoir une pertinence territoriale. 


Les espaces collectifs permettent les échangent les rencontres. Ces derniers doivent être des lieux ouverts au départ desquels naissent ou pas des processus d’éducation permanente permettant le développement (ou pas) de pratiques culturelles.

Tout ce qui n’est pas emploi, insertion socio-professionnel est cependant de plus en plus compliqué à construire car les soutiens financiers politiques sont en demande de résultats.

Cela met à mal les pratiques à l’œuvre dans les processus mis en place par les institutions/associations culturelles.

> Conclusion :

Il en va d’enjeux fondamentaux, démocratiques qu’on est bien sur la question fondamentale des droits culturels.

Liberté associative effective pour permettre l’expérimentation au vu des critères de plus en plus centrés sur l’économie et que sont amenés à rencontrer les associations pour être soutenues.


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